Lorenzaccio - Acte V - Scène 3

Florence. — Une rue.

Entrent DEUX GENTILSHOMMES.

Premier gentilhomme.

N’est-ce pas le marquis de Cibo qui passe là ? il me semble qu’il donne le bras à sa femme.

Le marquis et la marquise passent.

Deuxième gentilhomme.

Il paraît que ce bon marquis n’est pas d’une nature vindicative. Qui ne sait pas à Florence que sa femme a été la maîtresse du feu duc ?

Premier gentilhomme.

Ils paraissent bien raccommodés. J’ai cru les voir se serrer la main.

Deuxième gentilhomme.

La perle des maris, en vérité ! Avaler ainsi une couleuvre aussi longue que l’Arno, cela s’appelle avoir l’estomac bon.

Premier gentilhomme.

Je sais que cela fait parler, — cependant je ne te conseillerais pas d’aller lui en parler à lui-même ; il est de la première force à toutes les armes, et les faiseurs de calembours craignent l’odeur de son jardin.

Deuxième gentilhomme.

Si c’est un original, il n’y a rien à dire.

Ils sortent.

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